Les récentes enquêtes montrent que de nombreuses femmes renoncent à la reconstruction faute d’une information suffisante. Des freins à cette reconstruction existent. Il faut garder à l’esprit que le choix de ne pas le faire doit être respecté. Certes, les techniques ont évolué mais malgré tout, toutes les reconstructions ne sont pas possibles pour toutes les patientes. Il est donc crucial de comprendre quelles sont les techniques disponibles et qui puissent convenir à chacune. En outre, le système de remboursement est compliqué avec un reste à charge qui peut être très important. C’est potentiellement un frein économique pour la chirurgie, avec tous ses à cotés comme le soutien-gorge spécial qui coûte un peu cher….
Autre frein : la reconstruction est souvent un parcours de plusieurs interventions. Pour une femme qui a repris une activité personnelle, sociale, professionnelle après un cancer du sein, il est difficile de se faire réopérer six mois voire plusieurs années après. C’est une décision n’est pas si facile de prendre et doit s’inscrire dans son parcours de vie. D’autant que ces derniers mois, les chirurgies de la reconstruction ont été majoritairement reportées en raison de la Covid. Une situation compréhensible sur le plan sanitaire mais fort complexe et dommageable pour les femmes concernées qui subissent pour certaines déjà plusieurs reports et donc des difficultés pour planifier leur parcours de reconstruction dans leur projet de vie.
Si l’information sur la reconstruction s’est nettement améliorée, il est important de rendre de la rendre disponible pour toutes et au bon moment, dès la mastectomie, en consultation. Une reconstruction, c’est un choix personnel. Les femmes ont besoin de temps pour comprendre et réfléchir aux différentes solutions en fonction des techniques chirurgicales possibles et de leur physionomie. Sur nos réseaux, nous relayons de nombreuses iinformations sur ces différentes techniques.
Aujourd’hui, il est proposé à de plus en plus de femmes une chirurgie de reconstruction immédiate. Le chirurgien place tout de suite une prothèse quitte à ce qu’elle soit ultérieurement remplacée par une autre technique. Ce n’est pas si facile à vivre et nécessite un suivi physique et psychologique, alors même que les femmes manquent de temps pour s’y préparer et ne disposent pas de suffisamment d’informations spécifiques.