Jusqu’à présent, les patients recevaient, en première intention, de la chimiothérapie, avec une durée d’efficacité extrêmement variable, une rechute quasi-systématique et une résistance aux traitements ultérieurs.
Et même parfois, « la progression de la maladie était tellement rapide que certains patients n’étaient plus en mesure de recevoir une immunothérapie en deuxième intention », explique Yohann Loriot, médecin chercheur, oncologue médical à l'Institut Gustave-Roussy et l’un des auteurs de cette étude.
D’où le lancement de cette phase 3 JAVELIN Bladder 100 sur la combinaison de la chimiothérapie et l’avélumab (immunothérapie), sans attendre la rechute.
Les résultats de cette étude ont démontré que ce traitement séquentiel a été profitable en contrôlant la maladie et en améliorant la survie globale. Les différences entre les deux groupes de patients : les uns traités avec la chimiothérapie + immunothérapie, les autres avec une chimiothérapie seule, sont significatifs.
Le risque de décès a diminué globalement de 31 % et même de 44 % chez les patients qui expriment un biomarqueur PDL-1+ au sein de la tumeur. L’avélumab a permis d'allonger la médiane de survie à 21,4 mois, comparé à 14 mois dans l’autre groupe. Et les autres paramètres recherchés vont dans le sens de l’utilisation précoce de l’immunothérapie : durée de contrôle de la maladie, pourcentage de diminution de la tumeur, qualité de vie….
« Cette nouvelle pratique thérapeutique apporte un véritable espoir aux patients, dont certains sont très jeunes », souligne Frédérick Merlier, président de l’association Cancer Vessie France les Zuros, qui propose un groupe de soutien sur Facebook*.