La prévention initiale est fondamentale. Les parents doivent dire à leurs enfants : tu feras ce que tu voudras quand tu seras grand mais pour l’instant, ce n’est pas moi qui vais te donner à boire.
Si les adolescents boivent, ils ne doivent pas se mettre en danger et perdre le contrôle.
Et pour ceux qui en sont incapables, les parents doivent s’assurer qu’ils soient bien entourés, par de bons copains plus raisonnables, qui pourront alerter les pompiers, le SAMU et leurs parents, au cas où.
Les parents ne peuvent pas laisser les adolescents, face à l’alcool, dans leur propre maison ou à l’extérieur, sans savoir où ils sont ni avec qui.
Quelles sont les conséquences pour la santé des jeunes ?
L’alcool est toxique pour le cerveau et diminue le volume cérébral.
Plus son usage est précoce, plus il sera dangereux, avec de possibles destructions cellulaires.
Là où le cannabis entrainera des perturbations fonctionnelles dans des régions spécifiques, tel le récepteur de cannabis, l’alcool est une drogue sale qui arrose tout le cerveau et tue des cellules.
Heureusement, grâce à la neuroplasticité, tous les dégâts ne seront pas irréversibles. L’alcool est donc susceptible de modifier le développement cérébral entre 13 et 20 ans.
Plus un usage sera précoce, plus les risques d’abus et de dépendance seront élevés. Retarder l’âge du premier usage s’avère donc fondamental.
*Président de SOS additions, interniste et addictoloque, William Lowenstein a co-écrit avec le Docteur Laurent Karila du livre « Tous addicts, et après ? » chez Flamarion.