Cette étude de cohorte prospective, menée en Caroline du Nord d’avril 2008 à mars 2016, a regroupé 750 femmes de 30 à 44 ans tentant d’obtenir une grossesse depuis moins de trois mois et n’ayant pas de passé d’infertilité. Le critère de jugement principal a été la probabilité cumulative de concevoir après six et douze cycles menstruels et la fécondabilité relative par cycle menstruel ; la conception étant définie par un simple test de grossesse positif.
Il n’a pas été observé de différence significative concernant la probabilité cumulative de concevoir, après six cycles comme après douze cycles, entre les femmes ayant des marqueurs en faveur d’une réserve ovarienne diminuée (AMH basse < 0,7 ng/mL et/ou FSH plasmatique [FSHp] élevée ≥ 10 mUI/mL et /ou FSH urinaire [FSHu] élevée > 11,5 mUI/mg de créatinine) et celles ayant des biomarqueurs dans la norme.
Contrairement aux hypothèses, il n’a pas été noté de différence significative en termes de fécondabilité relative par cycle menstruel en cas d’AMH basse (hazard ratio ajusté [HR] =1,19 [0,88-1,81]), de FSHp élevée (HR =1,22 [0,92-1,62]) ou de FSHu élevée (HR =1,07 [0,77-1,49]).