Ce travail a été la première étude incluant des IIG si courts (moins de trois mois contre six mois pour les précédentes) avec une large cohorte de femmes recrutées prospectivement en pré-conceptionnel et suivies de façon très rapprochée (permettant des diagnostics très précoces des fausses-couches).
Mais il a des limites, la principale étant sa construction sur l’analyse secondaire d’un autre essai dont le design et la puissance n’étaient pas prévus pour cette étude.
Toutefois, elle présente assez de points forts pour que ses résultats attirent notre attention et soient pris en compte dans la pratique clinique.
En effet, elle suggère qu’un intervalle de moins de trois mois entre fausse-couche et nouvelle grossesse ne réduit pas les chances d’obtenir une naissance vivante.
Cela représente une avancée importante, notamment chez les nombreuses patientes souffrant de ces délais imposés avant une nouvelle grossesse comme, par exemple, les couples infertiles, les femmes de plus de 35 ans ou encore celles souffrant de maladies chroniques n’ayant que de courtes fenêtres temporelles pour concevoir.
Ces résultats ont depuis été confirmés par d’autres études, dont une récente en décembre 2017, ne trouvant pas de différence significative du nombre de naissances vivantes en cas d’IIG inférieur à trois mois et concluant même à un risque de future fausse-couche plus bas chez les patientes ayant une nouvelle grossesse dans les trois mois suivant la dernière fausse-couche [4].