Dans le cadre de cette étude danoise [2] publiée dans le British Medical Journal en janvier 2018, les auteurs se sont intéressés à l’impact de la maladie migraineuse.
Son objectif principal a été de déterminer le risque d’infarctus du myocarde (IDM), d’accident vasculaire cérébral (AVC), d’artériopathie périphérique, de thromboses veineuses, de fibrillation auriculaire (FA) ou de flutter auriculaire (trouble du rythme cardiaque), et enfin d’insuffisance cardiaque dans une cohorte de patients atteints de migraine.
Les patients ont été inclus si le diagnostic de migraine a été réalisé entre le 1er janvier 1995 et le 30 novembre 2013. Afin d’augmenter la puissance de l’analyse, les auteurs ont recruté dix cas témoins pour chaque cas, soit au total une cohorte de 51 032 patients migraineux comparé à un échantillon de la population représenté par 510 320 patients.
Le critère de jugement principal (CJP) de cette étude de cohorte prospective a été un critère composite associant IDM, AVC, artériopathie périphérique, thrombose veineuse, fibrillation auriculaire, flutter auriculaire ou insuffisance cardiaque.
Les résultats de l’étude ont montré davantage d’IDM (hazard ratio [HR] : 1,49 ; intervalle de confiance à 95 % [IC] :1,36-1,64), d’AVC ischémique (HR : 2,26 ; IC :2,11-2,41), d’AVC hémorragique (HR : 1,94 ; IC :1,68-2,23), de thromboses veineuses (HR : 1,59 ; IC :1,45-1,74), de FA ou de flutter auriculaire (HR : 1,25 ; IC : 1,16-1,36), dans le groupe des patients migraineux.
En revanche, il n’a pas été trouvé d’association statistique entre migraine et artériopathie périphérique ou insuffisance cardiaque.