Nous avons reçu de nombreux appels au cabinet pendant le confinement. Ces patients souffraient de jambes gonflées et rouges. Certes, les symptômes sont habituels en période de canicule, pendant laquelle le confinement est temporaire pour échapper à la chaleur. Mais cette fois-ci, le lien médical s’est rompu pendant huit semaines.
En effet, rester sans bouger favorise l’insuffisance veineuse, une maladie qui concerne un Français sur trois. Avec le déconfinement, ces personnes se sont heureusement remises à marcher, un moteur essentiel du retour veineux. Déposer le pied au sol et contracter le mollet va, en effet, propulser le sang vers le haut de la jambe. La redescente sera ensuite freinée par le système de valvules dans les veines.
Toutefois, ces valvules peuvent s’abîmer ou une souffrance s’exprimer sur la paroi, déformant la veine. Le sang ne sera alors plus freiné par les valvules, avec comme conséquence un symptôme des jambes lourdes. L’insuffisance veineuse, qui a une composante héréditaire, deviendra ensuite chronique, évoluant par poussées. Elle provoquera parfois l’apparition de varices, voire d’un ulcère veineux. Favoriser la prévention s’avère donc crucial pour l’éviter ou ralentir son évolution.
Mes conseils : marcher régulièrement tous les jours, élever légèrement les jambes pour travailler ou regarder la télé ou encore dormir, éviter les vêtements qui serrent les chevilles et les mollets, porter des bas et chaussettes de contention et encore, boire 1,5 à 2 litres d’eau par jour (en limitant les quantités de thé de café).