Les programmations non urgentes, traitées en hôpital de jour, ont été toutes reportées. Il était, en revanche, essentiel de maintenir les chimiothérapies des personnes atteintes de cancer, afin d’éviter toute rupture dans leur parcours de soin. Il fallait aussi s’assurer que ceux-ci n’avaient pas été en contact avec le virus de la Covid-19.
Nous avons donc mis en place un questionnaire que nous remplissions pour chacun d’entre eux. Avec une autre secrétaire, j’étais chargée de récupérer toutes ces fiches symptomatiques Covid et de les scanner. C’était une tâche très importante car il fallait éviter de contaminer l’hôpital de jour.
Votre quotidien a donc été complètement bouleversé ?
Nous, secrétaires médicales, avons dû faire faire face à une charge de travail supplémentaire, gérer les appels des patients atteints de cette maladie rare, les rassurer et assurer des téléconsultations. Nous étions très fatiguées moralement, car il nous fallait soutenir notre médecin réquisitionné dans le service Covid+, pour lequel le quotidien était très difficile.
Heureusement, pendant cette période, nous avons pu compter sur une belle solidarité entre nous et au sein de l’équipe. Je me suis évertuée à tout faire pour aider…
Aujourd’hui, il a fallu reprendre notre activité habituelle. Même si je suis heureuse d’avoir aidé en cette période très difficile, je ressens une asthénie physique et psychique. Certes, nous, secrétaires avons aussi touché la prime. Cela fait du bien mais nous ne gagnons pas suffisamment eu égard à notre vécu au quotidien et à notre charge de travail. Nous attendons avec impatience nos vacances d’été.