La pollution atmosphérique a des conséquences avérées sur la santé des citoyens, à différents degrés, selon le type d’exposition et la population touchée.
• L’exposition à court terme :
Elle se produit en cas de pic de pollution. Cet épisode, durant lequel on note dans l’atmosphère une quantité de polluants supérieure à la normale, se manifeste de façon saisonnière (utilisation du chauffage domestique ou augmentation de certaines activités agricoles comme l’épandage).
Un pic de pollution peut aussi être constaté dans certaines conditions météorologiques comme la conjonction de l’ensoleillement, de la chaleur et de l’absence de vent.
Les effets immédiats se produisent sur la population dite vulnérable ou sensible : les jeunes enfants, les personnes âgées et les malades chroniques atteints d’affections respiratoires comme l’asthme, de pathologies pulmonaires ou cardiaques. Les personnes constatent des irritations des yeux et de la gorge, de la toux et une aggravation temporaire de leur pathologie chronique. Ces troubles peuvent alors nécessiter une consultation médicale et parfois même une hospitalisation.
• L’exposition à long terme :
Si l’exposition aux polluants de l’air se produit de façon répétée ou constante sur un long laps de temps (des années voire toute la vie), elle peut développer ou aggraver des maladies chroniques : affections respiratoires et sanguines, maladies cardio-vasculaires et certains cancers. En 2012, le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) a classé comme substances cancérogènes certaines les particules et gaz d’échappement des moteurs diesel, et possibles ceux des moteurs essence.
La mauvaise qualité de l’air est également mise en cause concernant des troubles de la reproduction (fausses couches, baisse de la fertilité, difficultés de croissance du fœtus) et des troubles du développement chez l’enfant (troubles de la croissance et troubles cognitifs).
On estime alors que la pollution atmosphérique est responsable d’une augmentation de la morbidité (la quantité d’affections déclarées) et de la mortalité (le nombre de malades qui en meurent) concernant ces maladies environnementales. En 2016, l’Organisation Mondiale de la Santé estime que 92% de la population mondiale respire un air pollué.