Les responsabilités du médecin généraliste dans le suivi post-chirurgical s'articulent autour de plusieurs axes majeurs, nécessitant une approche globale et coordonnée. La première mission fondamentale concerne l'évaluation et le suivi de la cicatrisation. Le médecin généraliste doit assurer une surveillance régulière de l'évolution de la plaie opératoire, détecter précocement d'éventuelles complications infectieuses ou troubles de la cicatrisation, et adapter les soins locaux en conséquence[4].
La gestion de la douleur post-opératoire constitue également un aspect crucial de la prise en charge. Le médecin généraliste doit évaluer régulièrement l'intensité de la douleur, ajuster le traitement antalgique en fonction des besoins du patient, et veiller à prévenir la chronicisation des douleurs. Cette gestion nécessite une connaissance approfondie des protocoles antalgiques et une attention particulière aux facteurs de risque individuels.
La détection et la prise en charge des complications post-opératoires représentent une responsabilité majeure. Le médecin généraliste doit être capable d'identifier rapidement les signes d'alerte nécessitant une réorientation vers l'équipe chirurgicale, tout en gérant les complications mineures relevant de ses compétences. Cette vigilance s'exerce notamment sur les risques thrombo-emboliques, les complications infectieuses, et les décompensations de pathologies chroniques.
La coordination avec les équipes chirurgicales constitue un élément clé de la qualité du suivi. Le médecin généraliste assure la transmission des informations pertinentes, participe aux décisions thérapeutiques, et veille à la cohérence du parcours de soins. Cette mission de coordination s'étend également aux autres professionnels de santé impliqués dans la prise en charge, notamment les infirmiers libéraux et les kinésithérapeutes.