Le développement de vaccins contre le papillomavirus humain est une étape majeure dans la prévention du cancer du col de l'utérus

Photo d'un vaccin anti-HPV

Le cancer du col de l’utérus est le 4e cancer de la femme le plus répandu à travers le monde et il constitue une cause majeure de morbi-mortalité. Le développement de vaccins contre le papillomavirus humain, responsable en grande partie de la maladie, est une étape majeure dans la prévention de la pathologie cervicale.

Un programme d’immunisation contre le papillomavirus humain

En 2008, l’Écosse a lancé un programme national d’immunisation contre le papillomavirus humain ( human papillomavirus: HPV ) à l’aide d’un vaccin bivalent qui fut utilisé jusqu’en 2012.

L’objectif principal de cette étude rétrospective écossaise était de quantifier l’efficacité de ce programme de vaccination de grande échelle, réalisé chez les jeunes filles de 12-13 ans, sur la pathologie cervicale à l’âge adulte (20 ans). Pour cela, 138 692 femmes, nées entre le 1er janvier 1988 et le 5 juin 1996, ont été sélectionnées, chacune devant avoir fait partie de ce programme de vaccination national et chacune devant avoir eu un résultat de frottis du col utérin réalisé à l’âge de 20 ans dans le cadre du suivi.

Les critères de jugement principaux devaient témoigner de l’effet de la vaccination et ils comportaient des critères cytologiques (cytologie négative / cytologie borderline /dyskaryose de bas grade / dyskaryose de grade modéré / dyskaryose de haut grade) et des critères histologiques (histologie normale / néoplasie cervicale intraépithéliale ( cervical intraepithelial neoplasia: CIN ) de grade 1, CIN de grade 2, CIN de grade 3 ou plus grave : néoplasie glandulaire, cancer ), notés à partir de la première année de dépistage (à l’âge de 20 ans), en utilisant un modèle de régression logistique.

Des résultats encourageants !

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Une protection efficace contre les lésions précancéreuses de grade élevé a été démontré pour les femmes vaccinées précocement.

Une diminution de 89 % (intervalle de confiance à 95 % [IC] : 81 % à 94 %) dans la prévalence de la néoplasie cervicale intraépithéliale de grade 3 ou plus (de 0,59 % [IC : 0,48 %-0,71 %] à 0,06 % [IC : 0,04 %-0,11 %]), une diminution de 88 % (IC :83 %-92 %) de la CIN de grade 2 ou plus (de 1,44 % [IC : 1,28 %-1,63 %] à 0,17 % [IC : 0,12 %-0,24 %]), et une baisse de 79 % (IC : 69 %-86 %) de la CIN de grade 1 (de 0,69% [IC : 0,58 %-0,63 %] à 0,15 % [IC : 0,10 %-0,21 %]), ont été observées dans la population des femmes vaccinées en 1995 et en 1996 comparée à la population féminine non vaccinée née en 1988. Un jeune âge lors de l’immunisation est apparu associé à une plus grande efficacité vaccinale : 83 % (IC : 75 %-92 %) pour la CIN de grade 3 ou plus, pour les femmes vaccinées à l’âge de 12-13 ans, contre 51 % (IC : 28 %-66 %), pour les femmes vaccinées à l’âge de 17 ans. Une protection indirecte contre la pathologie cervicale de haut grade a ainsi été montrée chez les femmes non vaccinées des cohortes 1995 et 1996.

Efficacité du vaccin bivalent anti-HPV

La vaccination de masse des jeunes filles âgées de 12-13 ans par le vaccin bivalent contre le HPV en Écosse a été à l’origine d’une réduction drastique de la pathologie cervicale préinvasive. La preuve d’une efficacité indirecte du vaccin chez les jeunes femmes non vaccinées semble tangible. Les données de cette étude ont montré une réduction de la prévalence de la pathologie cervicale à haut risque en Écosse.

Le vaccin bivalent a une importante efficacité vaccinale et son usage devrait réduire l’incidence du cancer du col de l’utérus. Ces données doivent être diffusées dans des programmes de prévention de la pathologie cervicale à travers le monde, y compris dans les pays en voie de développement dans lesquels la pathologie néoplasique cervicale reste un problème considérable.

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