Les résultats de cette étude n’ont pas mis en évidence de différence significative avec une mortalité au trentième jour de 8,9 % dans le groupe traitement urgent versus 6,6 % dans le groupe traitement différé (intervalle de confiance à 95 % : -2,3 à 6,9).
Les analyses secondaires ont montré une tendance à la récidive du saignement plus importante dans le groupe traitement urgent (10,9 % vs 7,8 %). Par ailleurs, la cause principale du saignement a été une lésion ulcéreuse (trouvée dans 66,4 % des cas lors du traitement urgent et dans 47,8 % de ceux du groupe de traitement différé).
En dépit d’une mortalité importante, la prise en charge endoscopique en urgence absolue (dans les six heures) des patients présentant une hémorragie digestive haute ne permet pas de réduire la mortalité en comparaison avec les procédures actuelles avec gestion dans les vingt-quatre heures. La patience et le traitement anti-ulcéreux semblent donc être de mise : primum non nocere.