Le rapport à la nourriture englobe l’ensemble des perceptions, émotions et comportements qu’un individu associe à l’acte de manger. Il s’agit d’un construit multidimensionnel qui peut varier en fonction des expériences passées, des valeurs culturelles, de l’éducation alimentaire et de l’état psychologique.
Sur le plan biologique, manger répond à un besoin fondamental de survie. Cependant, la distinction entre faim physiologique et faim émotionnelle est cruciale. La faim physiologique se manifeste par des signaux corporels clairs — gargouillis d’estomac, baisse d’énergie — tandis que la faim émotionnelle survient en réponse à des états internes comme le stress ou l’ennui, souvent accompagnée de préférences pour des aliments riches en sucre ou en gras [2].
Les influences culturelles jouent également un rôle majeur. Dans certaines cultures, la nourriture est un vecteur de convivialité et de partage, tandis que dans d’autres, elle est fortement liée à des normes esthétiques et à la restriction alimentaire. L’histoire personnelle, telle que des expériences de privation alimentaire ou de régimes répétitifs, peut créer des schémas de pensée rigides vis-à-vis de la nourriture.
Comprendre ce rapport est donc une étape clé pour cerner les causes des comportements alimentaires inadaptés et proposer des stratégies thérapeutiques personnalisées.