De nouveaux traitements vont changer complètement la donne pour les patients atteints d’un cancer de la prostate non métastatique résistant à la castration : le darolutamide de Bayer, l’apalutamide de Janssen et l’enzalutamide de Pfizer/Astellas. Tous trois viennent se fixer au récepteur des androgènes qui se trouve dans la cellule tumorale pour l’inhiber.
En effet, quelque 95 % des cancers de la prostate expriment et utilisent ce récepteur des androgènes comme moteur pour pouvoir vivre et proliférer. Ces médicaments réduisent donc de manière significative le risque de décès (de 31 % annoncé au congrès de l’ASCO pour le darolutamide) chez les hommes atteints d'un cancer de la prostate non métastatique résistant à la castration ainsi que les effets secondaires, améliorant ainsi la qualité de vie.
Car pour le Pr Fizazi, « le premier objectif de la prise en charge des patients, sera, comme toujours, en cancérologie, la prolongation de la survie globale si ce n’est la guérison complète. Il s’agira aussi de retarder l’apparition de métastases et par là même, la progression de la maladie ».
Effectivement, ces nouveaux médicaments permettent déjà de réduire d’environ 70 % le risque d’apparition de métastases, un chiffre quasiment sans précédent dans cette maladie. Le but restera, enfin et surtout, de préserver la qualité de vie, d’éviter les effets secondaires, pour que tout le temps gagné, le soit avec une bonne qualité de vie et sans effets secondaires.