COVID-19 et déconfinement

Photo d'une rue pendant le confinement

Au regard des chiffres communiqués par la Direction Générale de la Santé le dimanche 13 Avil, la France (exceptés les départements et régions d'outre-mer) compte 9 569 décès enregistrés dans les hôpitaux depuis le début de l’épidémie de coronavirus SARS-CoV-2. Parmi les 32 113 personnes actuellement hospitalisées en France, 6 821 patients nécessitent toujours des soins lourds en réanimation. Au 13 avril 2020, 27 718 patients sont retournés guéris à domicile en France métropolitaine.

Afin de sortir du confinement, il faut en priorité être certain d'avoir passé le pic épidémique (ou plus exactement le plateau) et se situer dans une phase descendante. Or, selon les chiffres, la France ne se situe toujours pas dans cette phase descendante et nous sommes loin de l'immunité collective...

Le confinement sera donc prolongé jusqu'au 11 mai avec des régles progressives et adaptées !

Dé-confiner en fonction des zones géographiques devrait être envisageable après le 11 mai à condition en priorité que soient évités les risques de re-contamination d’une région ou d'un département par l’autre.

Chaque région et plus particulièrement chaque département a ses caractéristiques face au Covid-19 : évolution de l'épidémie, taux moyen de mortalité hospitalière, capacité en lits de réanimation, densité de la population....

Les conditions de dé-confinement imposent principalement d'avoir un faible taux de mortalité hospitalière afin de disposer de capacités d’accueil dans les structures hospitalières et de disposer de tests fiables dans les laboratoires privés ou publics.

Quels départements seraient éligibles à un dé-confinement après le 11 mai ?

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Le taux moyen national de mortalité hospitalière est de 14.74 pour 100 000 habitants mais à l’échelle départementale, ce taux est très disparate.

En Grand Est ou en Île-de-France, les hôpitaux sont saturés et l'épidémie n'est pas maitrisée. Les trois départements les plus touchés sont le Territoire de Belfort avec un taux de 82.06 décès pour 100 000 habitants, le Haut-Rhin avec 77.96 et la Moselle avec 47.98. Il serait illusoire d'imaginer un dé-confinement rapide et facile dans ces deux régions.

En revanche, rapportées à la population, des différences significatives sont constatées entre des départements comparables. Ces spécificités devraient pouvoir jouer dans la prise de décision de nos gouvernants (ou nous pouvons l'espérer...).

Prenons l'exemple des Bouches-du-Rhône (B-d-R) et de Paris afin d'illustrer cette hypothèse :

  • le taux de patients admis en réanimation est de 16,69 % dans les B-d-R pour 23.89% à Paris,
  • au niveau du taux de mortalité hospitalière, les Bouches-du-Rhône affichent 8,95 et Paris 44.64, 
  • l’association hydroxychloroquine/azithromycine (sous surveillance cardiologique et potassique) est largement diffusée dans les Bouches-du-Rhône.

En conséquence, il serait logique d'envisager un dé-confinement des B-d-R à compter du 11 mai alors qu'à Paris, au vu de ces données, ce serait une prise de risque à bien appréhender.

Pourquoi laisser confiner des départements non touchés comme l'Ariège, le Cantal, la Dordogne ou la Lozère ?

A l'instar des ces 4 zones "protégées", de nombreux départements auraient pu être éligibles à un dé-confinement avant le 11 mai. 

Vous pouvez vérifier si votre département serait hypothétiquement éligible en consultant notre carte mise à jour quotidiennement avec le détail par département en lien avec le nombre de patients confirmés Covid-19 hospitalisés et le nombre de décès dans les hôpitaux.

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